Hole
Nathalie Bles / The d.
Monoface Maxi 45 t | 2007
Coffret polycristal thermoformé
32 x 32 x 12 cm
Pochette : Nathalie Bles & Philippe Munda
Disque vinyle blanc
Face A : 9 min
Face B : dessin gravé
Co-production : Labelle 69 et Monografik.
Tirage à 500 exemplaires, dont 250 avec coffret
et 50 exemplaires numérotés et signés.
Dreamscape en forme de cut-up ultra compressé, au séquençage imprévisible et saturé. Son enregistrement, effectué via un clavier midi, en fait une piste sonore performée bien plus que montée.
Un trajet apocalyptique et nocturne du d. est imaginé dans la ville de Detroit: plunderphonics, field recordings et poésie sonore (une réécriture d’un passage de Zombi de Joyce Carol Oates où l’artiste remplace la majorité des consomnes par la lettre « d »).
Hole EP surjoue la figure du plasticien masqué (samples de Daniel Buren, Jonathan Meese, enregistrement live du concert de Keiji Haino pendant la projection de Jo de Cameron Jamie).
Le coffret qui l’accompagne, redoublé par le dessin gravé en face B, est une variation sur l’une des pièces de la série Archaeological Discoveries (Reconstruction of an underground city) de Gaetano Pesce, où le visage humain est remplacé par la face animale.
Samples modifiés : Aphrodite’s Child (666) Tim&Jonathan (Persona Grata) Big Black (The Hammer Party) Daniel Buren (The Sao Paulo Biennale 10’) Kraftwerk (Electric Cafe) Napoleon XIV (The Second Coming) Keiji Haino (live recording avec mon téléphone @ l’Opéra Comique – Paris).
Ce relief représente un masque, constitué d’une forme architecturale triangulaire et d’un fragment de visage animal, violemment scindés.
Sous celui-ci, une photo d’une performance de l’artiste, le perçage d’une coque de résine, bleue également. Le disque se présente donc comme un bas relief carré bleu quasi monochrome.
Ce multiple a donné lieu à des installations in situ, qui parfait du même coup son statut de disque-objet, le transformant en pur schème décoratif, générant une forme de « décor autonome », concept développé par le design radical italien fin 60 début 70.
La dernière singularité du projet réside ici dans sa signature, qui met cette fois en co-présence l’artiste et son double, l’avatar qu’elle utilise dans son travail sonore: « The d. ».
NB